Taikiken
LE TAI KI KEN
…de son vrai nom Tai Ki Shi Sei Kenpo (太氣至誠拳法) est un art martial japonais d’obédience chinoise, fondé en 1947 par Sensei Kenichi Sawai (1903-1988), qui avait été éduqué dans la pure tradition du Budō japonais, il était 5ème Dan de Judō Kodōkan et 4ème Dan de Ken Jutsu et d’Iai Dō.
Lors de son long séjour en Chine (1933-1945) et par suite de sa défaite en combat contre Wang Xiang Shai (王薌齋 -1885-1963 - Okosai en Japonais) fondateur de la méthode (Da Chen Quan -大成拳 -), Sawai Sensei devint l’élève de Shifu (師傅 = Professeur, mais aussi Père) Wang Xiang Shai en Chine dans une période se situant entre les décennies 30 et 40 du XXème siècle. Sawai Sensei étudia aussi avec Yao Zong Xun, qui pouvait être considéré comme le plus ancien élève de Shifu Wang.
Le nom d’origine de cet art martial étant Yi Quan (意 拳) ou Da Cheng Quan (太成拳). Cet art martial prend ses racines dans le Xing I Quan (形 意 拳) ou art de combat de la « forme et de l’intention ».
Le terme – Intention- sous-entend que tous les exercices qui constituent l’architecture technique de cet art martial, doivent être effectués consciemment, pour qu’ils puissent ensuite devenir des mouvements spontanés et instinctifs.
Taikiken (terme japonais) qui se traduit par, - Boxe (拳) de la Grande Énergie (太氣) - Ne pas confondre avec Tai Qi Quan ou Tai Chi Chuan (terme chinois) qui signifie -Boxe (拳) du Faîte Suprême (太極) -.
La pratique de Taikiken est orientée vers la culture et les manifestations de l’énergie (Ki - 氣) explosives (Hakkei -発勁- en japonais) qui peuvent intervenir lors d’un combat d’auto défense.
L’enseignement dispensé par Sawai Sensei depuis le début des années 50 du XXème et enseigné ensuite par la première et la seconde génération des Sensei japonais, le fut d’une manière relativement confidentielle.
Essentiellement fondé sur un entraînement dont l’objectif premier, via le Ritsu Zen (立禅) est de sensibiliser et de stimuler l’ensemble du système nerveux, afin d’acquérir cette capacité de pouvoir faire face et vaincre un quelconque adversaire (éventuellement en possession d’une arme blanche ou d’un bâton), quel qu’il soit et à n’importe quel moment. Sans pour cela être handicapé ou stressé dans l’action à mener lors d’une situation de combat particulièrement dangereuse, ou l’agresseur aura toujours l’avantage de la surprise, par déduction, l’agresseur aura toujours un temps d’avance. Ce qui sous-entend que dans la pratique du Taikiken, l’idée de fond est de rester toujours vigilent, même en dehors des Keiko au Dōjō.
Comment réagir spontanément, adéquatement et efficacement en situation de vrai combat libre, est l’objectif martial du Taikiken.
L’architecture technico-énergétique du Taikiken, n’est pas comparable aux autres méthodes actuelles de boxes pied-poings.
Il n’existe pas en Taikiken une terminologie technique telle que l’on peut la trouver, comme par exemple en Karate, hormis les termes Tsuki -突き- et Keri - 蹴 -. La terminologie utilisée par Sawai Sensei à l’origine est radicalement différente que celles que l’on connaît dans d’autres disciplines de combat nipponnes.
Comme par exemple :
Neri - 練-, Yuri -揺 -, Sashi Te - 挟手-, Harai Te - 払手-, Mukae Te - 迎手-, Da Ken - 方拳-, etc.
Lors des exercices de combat et ce en comparaison avec d’autre arts de combat de percussion, le Taikiken se distingue par le fait que le combat se pratique au plein contact et sans protection (Seulement avec les mains ouvertes pour les frappes au visage. Les frappes poings fermés sont tolérés pour le corps).
Le Taikiken, autant au Japon qu’en Europe a construit sa réputation par la présence d’un encadrement de Sensei qui sont tous des combattants remarquables et de haut niveau. Il faut se rappeler qu’au Japon le Taikiken a construit sa réputation via le vrai combat (Ou le Jissen Kumite -実戦組手-)
Ce qui est vrai aussi, est que dans une période qui se situe au début de la décennie 60, là ou Sawai Sensei à commencer à développer son Taikiken, le Taikiken n’était pas accessible à tout le monde et ce sans que cela soit péjoratif ou réducteur. Il est bien connu que le ticket d’entrée au Taikiken du temps de Sawai Sensei était tout sauf une promenade de santé !
En effet, pour comprendre correctement le Taikiken, il était et est toujours nécessaire d’avoir à son acquis, non seulement une bonne connaissance de la culture du Budō, mais aussi et surtout de très bonne capacité de combattant.
D’ailleurs il est très souvent précisé, que le Taikiken commence là où le Karate Dō - 空手道- s’arrête ! C’est d’ailleurs ce qu’a encore préciser Iwama Sensei lors du stage qu’il a dirigé à Lavelanet fin mai 2018.
Cela dit, il faut aussi reconnaître, que les nouvelles générations de Sensei Taikiken, autant japonais qu’occidentaux, comme par exemple les Sensei :
Jan Kallenbach, Marshall Mc Donaght, Jean Luc Lesueur, Jacques Legree et Alain Stoll et ce bien qu’ils qu’ils soient tous des combattants de valeur, ont lors de cette dernière décennie, mis l’accent sur l’aspect santé et renforcement énergétique via le Taikiken, sans toutefois mettre de côté sa véritable nature, qu’est le combat d’auto défense.
Les structures Taikiken Européennes, comme celles de Kallenbach Sensei en Hollande avec son Shin Shin Bu Ken Dōjō d’Amsterdam, Marshall Mc Donaght Sensei en Suède à Göteborg avec son I Shin Ken Dōjō ou d’Alain Stoll Sensei en France avec son Seishin Taiki Kenpo Dōjō. (Anciennement Seishinkan Kenpo Int.) ont largement contribuer ces dernières décennies à former des professeurs de Taikiken de 4ème génération.
Comme par exemple, ou comme actuellement avec le groupe Seishin Taiki Kenpo de Lavelanet, qui a formé des professeurs possédant à leurs tours leurs propres Dōjō dans le Sud-Ouest de la France, comme à Carcassonne, ou dans les Hauts de France, au Havre et à Lille.
Taikiken France, qui depuis 2015, envoie chaque année, des anciens possédants déjà une très bonne expérience et connaissance du Taikiken, parachever leur formation au Japon dans les Dōjō d’Iwama Sensei à Saitama ou chez Ito Sensei à Tōkyō, ainsi que chez Shimamura Sensei à Oyama (Préfecture de Tochigi). À la suite de ce complément de formation deux élèves d’Alain Stoll Sensei, Messieurs Yannick Cayet et Benoît Naous ont été respectivement titrés par Iwama Sensei en Juin 2017, d’un Menkyō de Renshi Godan (5ème Dan).
Dès que cela leur est possible les Sensei nippons viennent en Europe rendre visite aux Dōjō européens. Voilà beaucoup d’années en arrière Kallenbach Sensei avait reçu Sato Yochimichi Sensei (Le gendre de Sawai Sensei), qui était un ancien instructeur Kyokushinkai.
En 2012 Jean-Luc Lesueur Sensei et Alain Stoll Sensei avaient reçu respectivement dans leur région, Paris et Lavelanet (avec la contribution de la Fiamt), Shimada Michio Sensei et son assistant, Matsui Ojiro Sensei, pour deux stages qui eurent un succès certain.
En 2015, Stoll Sensei avait reçu pour dix jours Shimamura Sensei et son épouse. Dix jours, durant lesquels un stage de deux jours avait été organisé à Mirepoix (09) avec là aussi, une contribution de la Fiamt, ainsi que des Keiko dans l’ancien Honbu Dōjō (Dōjō Central) de SSTKKI à Lavelanet (09).
En Mai 2018, Stoll Sensei a reçus pour une huitaine de jours Iwama Norimasa Sensei, Ito Yukyo Sensei et Yokoyama Tadashi Sensei pour un stage de deux jours qui s’est tenu dans le Dōjō municipal de Lavelanet. Pour la saison 2018/2019 il est prévu que Taikiken France et la Fiamt, organise ensemble un stage de weekend sous la direction de Shimamura Naotake Sensei à Lavelanet.
Taikiken France communiquera dans les temps la tenue de cette manifestation.
Alain Stoll
Soke Taikiken France
JAPON | ||||
TABLEAU CHROLOGIQUE DES SENSEI DE TAIKIKEN |
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Nr | Nom - Prénom | Kanji | Discipline d’origine | Lieu d’enseignement |
1 | SAWAI Kenichi | 澤井健一 |
Judō Godan- Ken Jutsu Iai Dō Yondan. Soke Taiki Shisei Kenpo. (1903-1988) |
Tōkyō |
2 | SATO Yoshimichi | 佐藤嘉道 |
Instructeur Kyokushinkai Yondan. Taikiken Kyoshi |
Tōkyō |
3 | IWAMA Norimasa | 岩間統正 | Karate Shōrin Ryū. Taikiken Hansh | Tōkyō |
4 | ROYAMA Hatsuo | 盧山初雄 |
Kyokushinkai – Taikiken Soke Kyokushinkai Kan |
Saitama |
5 | SHIMADA Michio | 島田道男 | Judō -Karate Contact Kensei Ryū |
Tōkyō |
6 | SATO Seiji | ? | Sato Seiji – Kyoshi Décédé en 2015 à 54 ans | Tōkyō |
7 | KUBO Isato | ? | Directement Taikiken Kyoshi Soke de son école | ? |
8 | KASHIMURA | ? | Kyokushinkai. Taikiken Kyoshi | Tōkyō |
9 | TAKAGI Yasuhide | ? | Goju Ryū. Taikiken Kyoshi | Tōkyō |
10 | AMANO Satoshi | ? | Karate Wado Ryū. Taikiken Kyoshi | Yokohama |
11 | KOBAYASHI Naoki | 小林直樹 | ? | Tōkyō |
12 | MATSUI Ojiro | 松井松井 |
Nihon Kenpo, Taikiken Kyoshi. Possède son propre Dōjō à Sapporo |
Sapporo. Hokkaidō |
13 | TAKAGI Koji | 高木康嗣 | Japon | |
14 | SHIMAMURA Naotake | 島村 直竹 |
Karate Shotokai Yondan Taikiken Renshi |
Oyama |
E U R O P E | ||||
15 | KALLENBACH Jan | Représentant Taikiken Europe -Taikiken Hanshi | Taikikenn Hollande | |
16 | MARSHAL Mac DONAGH | Représentant Taikiken pour la Suède - Kyoshi | Taikiken Suède | |
17 | LEUEUR Jean-Luc | Kyokushinkai Rokudan. Taikiken Kyoshi |
Taikiken France Paris |
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18 | LEGREE Jaques | Kyokushinkai Rokudan. Taikiken Renshi | Taikiken France Paris | |
19 | STOLL Alain | Karate Shōtōkai Godan. Taikiken Kyoshi | Taikiken France Ariège | |